Publié le 27 juillet 2021 ·  Edvenn

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    Podcast | La traduction technique, le point de vue d’une entreprise de traduction et l’avenir du métier avec Nicolas Desbordes

    Nicolas Desbordes, directeur technique d’Atlantique Traduction, nous fait l’honneur de répondre à nos questions dans ce troisième épisode du podcast.

    Avec lui, nous parlons de principalement de la traduction technique. Qu’est-ce que cela comprend, comment ce marché évolue et qu’est-ce que cela implique pour les traducteurs qui souhaitent évoluer dans ces domaines.

    Bien évidemment, nous revenons aussi sur la traduction automatique et sur la transformation du métier de traducteur vers celui de post-éditeur. Certes, cela demande une certaine adaptation, mais il y a tout de même des motifs d’espoir pour les traducteurs, notamment au niveau des revenus qui peuvent être générés !

    Enfin dernier point très intéressant : M. Desbordes nous parle du processus de recrutement et de sélection des traducteurs au sein d’une entreprise comme Atlantique Traduction.

    Écoutez bien jusqu’au bout pour enregistrer tous les conseils et ainsi maximiser vos chances d’obtenir les projets les plus intéressants pour vous !

    Atlantique Traduction fait partie des plus anciennes sociétés sur le marché français.

    Première partie (jusqu’à 00:05:40)

    Atlantique Traduction accompagne ses clients depuis 1975. Spécialisée en traduction, l’entreprise propose aussi d’autres prestations complémentaires comme de l’interprétation, de la localisation ou encore du sous-titrage. Atlantique Traduction propose notamment des services de traduction technique et juridique pour l’industrie navale militaire, spécialité pour laquelle la société est reconnue.

    La traduction technique : une traduction de spécialité liée à l’évolution de l’industrie française.

    Deuxième partie (de 00:05:41 à 00:26:09)

    Il nous semble important dans un premier temps de bien définir ce qu’on entend par « traduction technique ». Vous allez entendre que c’est effectivement une traduction de spécialité qui regroupe beaucoup de domaines reliés particulièrement aux différentes industries (aéronautique, pneumatique, automobile, électronique, construction navale, équipements télécoms, équipements médicaux, engins agricoles, nucléaire, électricité, métallurgie, construction ferroviaire, composants…).

    Les volumes à traiter en traduction technique représentent 30 % de la demande globale en traduction. Néanmoins, M. Desbordes nous indique que le marché s’est un peu modifié ces dernières années. À cause de l’instabilité économique liée aux différentes crises, les agences de traduction, tout comme leurs clients, ont moins de visibilité sur les projets à venir. Cela amène à une structure de marché qui doit être beaucoup plus souple, car elle doit répondre plus rapidement aux demandes de traduction.

    Malgré une part de marché de plus en plus significative de la traduction automatique et de la post-édition, la traduction technique a encore de beaux jours devant elle.

    La demande en traduction technique est très liée à l’état de santé de l’industrie française et à son rayonnement international pour l’exportation. Les besoins en traduction restent donc très présents dans les domaines industriels porteurs.

    Il est important, voire essentiel pour les traducteurs de se spécialiser.

    Troisième partie (de 00:26:10 à 00:34:04)

    Nous sommes passés d’un marché de traduction technique plus généraliste, à un marché de traduction qui est de plus en plus pointu.

    Aujourd’hui, il semble donc nécessaire que les traducteurs aient de très bonnes connaissances techniques pour pouvoir traduire dans de bonnes conditions. La spécialisation est essentielle, mais doit aussi reposer sur un socle de connaissances techniques assez solide. C’est ce que nous proposons via notre formation à la traduction technique.

    M. Desbordes nous indique d’ailleurs qu’il est impossible de connaître tous les termes d’une spécialité. Une étude a montré que l’ensemble des termes techniques sont plus de 10 fois plus nombreux que l’ensemble des mots d’un dictionnaire classique du type Robert ou Larousse ! D’où l’importance de s’entourer des bons outils.

    La traduction automatique et la post-édition est l’avenir de la traduction.

    Quatrième partie (de 00:34:05 à 00:53:51)

    Comme vous le savez, la traduction automatique a pris beaucoup d’importance ces dernières années. Les systèmes basés sur des mécanismes dits neuronaux sont aujourd’hui très efficaces et proposent des traductions qui se rapprochent fortement de la qualité des traductions humaines. L’efficacité de ces systèmes repose essentiellement sur la qualité et la quantité des données récoltées, d’où la valeur des corpus aujourd’hui (glossaires, fonds de documentation, bases terminologiques).

    À un moment donné, le métier de traducteur, au sens propre du terme, va être amené à disparaître au profit du post-éditeur.

    En revanche, Nicolas Debordes, précise bien que ne l’on n’est pas encore arrivé au stade où l’on pourra se passer de la partie humaine, notamment pour retravailler les sorties brutes. En effet, il y aura toujours des éléments à redresser, c’est incontournable, et c’est ici que l’œil du traducteur restera primordial.

    L’avantage principal de la post-édition est que le post-éditeur spécialisé dispose d’un potentiel plus élevé que le traducteur pour augmenter ses revenus. La moyenne de mots traités par un traducteur en une journée tourne autour de 2 000 à 2 500 mots par jour, quand un post-éditeur peut traiter un volume deux fois plus important de mots chaque jour. Ce qui veut dire que même si la rémunération en post-édition est 30 % à 40 % moins élevée que pour de la traduction, les revenus restent supérieurs pour le post-éditeur. Nous vous invitions à consulter notre article dédié à la tarification pour approfondir ces questions liées aux tarifs.

    Plus globalement le travail de post-édition, tout comme la traduction, doit d’être d’une qualité excellente. Il n’y a pas de place pour la médiocrité. Et tout l’enjeu en post-édition est là : si une erreur s’y est glissée, il est plus difficile de la repérer.

    Quel est le processus de recrutement des traducteurs et comment sont-ils sélectionnés pour les différents projets.

    Cinquième partie (de 00:53:52 à 01:06:01)

    La première compétence indispensable pour les traducteurs est bien évidemment la parfaite maîtrise des langues de travail. C’est pourquoi Atlantique Traduction ne prend en compte que les profils ayant des compétences linguistiques avérées et validées via un diplôme ou une certification comme celles délivrées par Edvenn.

    Dans un second temps, la société regarde si les candidats ont une expérience ou une formation marquée dans un domaine technique (mécanique, médecin, vétérinaire, ingénieur, etc.). Cette double casquette, traducteur technicien, est un énorme avantage pour la traduction technique.

    Et enfin, comme beaucoup d’agences de traduction, Atlantique Traduction teste les différents profils sélectionnés avec un test de traduction.

    Un texte qui n’est pas parfait, n’est pas un test rédhibitoire pour autant. Ce qu’on attend des personnes, c’est qu’elles aient une démarche de sérieux. Ce qui importe c’est de prendre le temps de faire des recherches, d’aller au fond des choses.

    Une fois que vous avez réussi à rentrer dans la liste des traducteurs partenaires d’une agence de traduction, les chefs de projet ont des choix à faire pour affecter les profils sur les différents projets. Pour cela, ils utilisent un ERP qui regroupe toutes les données fournisseurs (langues, domaines de compétences, tarifs appliqués, volumétrie, outils de TAO, etc.).

    M. Desbordes nous apprend que plusieurs aspects peuvent rentrer en compte dans le choix des chefs de projet, au-delà de la bonne correspondance des domaines de compétence :

    • Si le client est satisfait, les mêmes traducteurs sont affectés pour le même client.
    • Un spécialiste a plus de chance d’avoir de nouveaux projets.
    • La relation humaine joue aussi un rôle important : si les échanges sont bons entre le traducteur et le chef de projet, il aura plus tendance à privilégier ses bonnes relations.

    La formation à la traduction technique dispensée par Edvenn.

    Sixième partie (de 01:06:02 à 01:12:59)

    Notre formation technique complète un diplôme en traduction. Elle permet de creuser dans les notions techniques que l’on doit savoir appréhender pour traduire de la documentation technique. Les notions apprises constituent un socle commun indispensable à tous les secteurs technologiques.

    C’est un atout en plus pour tous traducteurs qui souhaitent travailler sur ce type de projet. Cela donne de la confiance pour l’entreprise, mais aussi pour le traducteur qui sera plus à l’aise pour proposer ses services dans ces domaines d’activité.

    Une formation telle que vous la proposez a le mérite et l’avantage de venir très utilement compléter l’approche des langues techniques que l’on peut avoir en milieu universitaire.

    D’après Nicolas Desbordes, ces éléments donnent une valeur aux diplômes que nous proposons, d’autant plus que la formation est dispensé par des formateurs traducteurs professionnels experts de leur domaine, comme M. Alain Sahuc, notre formateur en traduction technique.

    Dans ce que moi je vois dans les formations proposées chez vous, c’est qu’effectivement on va beaucoup plus loin dans la technicité, dans les notions techniques qu’on doit savoir appréhender pour pouvoir traduire utilement.

    Qualités requises pour la traduction technique (en plus de la parfaite maîtrise des langues).

    Septième partie (à partir de 01:13:00)

    Dans cette dernière partie, M. Desbordes évoque les qualités qui sont nécessaires selon lui pour être un bon traducteur.

    • La traduction ne supporte pas l’à-peu-près, l’activité de traducteur demande donc un goût particulier pour la précision, la rigueur.
    • Il est toujours important de respecter les délais et de garantir une certaine ponctualité dans le travail.
    • Garder un côté curieux est essentiel. Chaque traductrice et traducteur doit donc être toujours à l’affût des informations et ne doit surtout pas se reposer sur ses acquis.
    • Il est toujours intéressant de se constituer un petit réseau dans les domaines sur lesquels vous êtes amenés à travailler pour avoir des référents sur lesquels s’appuyer.
    • Utiliser les bons outils et les bonnes bases terminologiques vous permettra de gagner en efficacité.
    • Prendre le temps de faire sérieusement son auto-contrôle. Faire la chasse aux défauts d’harmonisation, de structure, de ponctuation, etc.

    La traduction, on n’y vient pas par hasard, par défaut ou par dépit. Ça doit correspondre à un goût, une finesse d’esprit, à une volonté d’aller dans le détail.

    Nicolas Desbordes est Directeur technique chez Atlantique traduction

    Avec 8 langues de travail au quotidien, dont le français (anglais, allemand, espagnol, italien, portugais, néerlandais et russe) et des connaissances dans certaines langues secondaires, mon travail au quotidien va bien au-delà de la simple direction technique du groupe Atlantique Traduction.

    Mes fonctions couvrent la gestion des ressources in extenso (du recrutement au suivi en passant par la validation des compétences) mais aussi du pôle qualité.

    J’assure également par définition un rôle de consultant linguistique, que ce soit en interne ou à l’extérieur.

    Site web du groupe : https://www.atlantique-traduction.fr/

    Le profil LinkedIn de Nicolas Desbordes : https://www.linkedin.com/in/nicolas-desbordes-4540817a/

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